Chez Terre et Humanisme, dans le cadre de la préparation du jardin pour la saison hivernale, nous nous
apprêtons à entreprendre le nettoyage progressif des cultures estivales qui ont déjà été fructueuses, ainsi qu’à effectuer les premiers semis d’engrais verts sur nos parcelles cultivées. Au lieu de laisser le sol exposé pendant toute la période hivernale, notre approche consiste à établir un couvert végétal composé de plantes minutieusement sélectionnées. Cette démarche engendrera plusieurs avantages :

– Prévention du lessivage et de l’érosion de la matière organique durant la saison hivernale.
– Amélioration de la structure du sol.
– Facilitation de la pénétration de l’eau grâce aux racines profondes des engrais verts.
– Prévention de l’émergence intempestive des adventices.
– Maintien de la vitalité du sol tout au long de l’hiver grâce à la photosynthèse du couvert végétal et à la
production de sucres au niveau des racines, renforçant ainsi l’action des micro-organismes dans la zone
racinaire.

La date de semis des engrais verts dépend des conditions pédoclimatiques. Dans les régions situées au nord de la Loire, les semis débutent en septembre. En revanche, dans les régions plus méridionales, il est recommandé d’attendre octobre, par exemple dans nos jardins, nous attendons la deuxième ou la troisième semaine d’octobre. Ceci évite que les engrais verts ne fleurissent trop précocement au printemps, ce qui pourrait entraver la qualité et la quantité d’azote de la biomasse.

L’Idéal est de semer différentes familles de végétaux, incluant par exemple des graminées, des
légumineuses ou des crucifères. À Terre et Humanisme, notre choix se porte sur un trio de semences
composé de végétaux qui résistent au gel de l’hiver (jusqu’à -5 degrés) :
– Graminées : le seigle d’hiver, une céréale.
– Légumineuses : vesce d’hiver et féverolles.

Voici les étapes à suivre pour la mise en place des engrais verts d’hiver :

  1. Désherbez et préparez le sol en l’aérant et en le décompactant à l’aide d’une fourche-bêche ou d’une grelinette, puis homogénéisez-le avec un croc.
  2. Préparez un lit de semence à l’aide d’un râteau.
  3. Facultatif : si la parcelle manque de fertilité, vous pouvez ajouter du compost ou de la matière organique pour enrichir le sol. Le compost se décomposera tout au long de l’hiver, fournissant des nutriments assimilables par les plantes au printemps.
  4. Procédez à un semis direct à la volée en veillant à répartir les graines sur toute la surface.
  5. Passez un coup de râteau pour bien incorporer les graines dans le sol.
  6. Tassez légèrement le sol en passant le dos du râteau pour assurer un bon contact des graines avec le sol
  7. Arrosez le semis.
  8. Au début du printemps, et en fonction de la région et des conditions pédoclimatiques, fauchez les engrais verts juste avant leur floraison. Hachez la biomasse et étalez-la sur le sol préalablement humidifié en cas de sol sec. Ensuite, couvrez les engrais verts avec une bâche en plastique, du carton épais ou un paillis généreux.
  9. Laissez les engrais verts se décomposer pendant au moins un mois et demi.
  10. Après cette période, les engrais verts seront partiellement ou totalement décomposés (ceci dépendra de la dynamique du sol vivant). Il ne vous restera plus qu’à utiliser une grelinette et un croc pour préparer le sol en vue des prochaines cultures

 

– la photo 1 au début de la plantation de sorgho
– la photo 2 après plusieurs mois, avant que la fleur monte en graine, prêt à être éliminé et restitué au sol.

Pour en savoir plus venez en formation chez Terre & Humanisme :  Formation en agroécologie (terre-humanisme.org)

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