Tout ce qu’il faut savoir pour réussir la plantation d’arbre en racines nues
« À la Sainte Catherine, tout bois prend racine » ( Le 25 novembre )
La bonne période de plantation se situe entre la mi-novembre et la mi-mars, quand la majorité des arbres ont perdu leurs feuilles et sont en dormance. L’idéal est de planter avant noël pour éviter la plantation en période de gel.
La plantation est accessible à tous, elle demande quelques précautions simples.
En option: préparation du terrain quelques mois avant plantation
Déposez, quelques mois avant la plantation, du compost ou du broyat de bois sur la zone de plantation pour occulter cette zone. Cela va supprimer les plantes spontanées et ameublir le sol.
- Achat
Dès l’achat, les arbres en racines nues doivent être plantés au plus vite pour ne pas endommager leurs racines. Les plants ne doivent pas rester au gel ou au vent.
Les racines doivent rester humides, vous pouvez garder les racines de l’arbre, en jauge, dans un mélange de sable et de terreau.
En général la non-reprise des arbres est due à des erreurs de plantation ou au séchage des racines entre la réception et la plantation de l’arbre.
- Décompactage
On va décompacter le sol au niveau du futur trou de plantation et aux alentours pour permettre aux racines de s’étendre facilement.
C’est important que le futur système racinaire de l’arbre puisse se développer rapidement.
Pour cela on peut utiliser une Grelinette ou une Fourche Bêche.
- Le trou de plantation
Creusez environ 2 fois plus grand que la taille du système racinaire.
Sur sol pauvre ou sol lourd, on augmentera la taille du trou.
Essayez de ne pas mélanger les horizons du sol, la couche de terre de surface sera mise de côté et remise en dernier lors de la plantation.
- On passe à l’habillage de l’arbre
C’est important d’avoir un équilibre entre la partie racinaire et la partie aérienne. Si l’arbre possède trop de branches par rapport à son système racinaire, la reprise de l’arbre au printemps sera impactée et cela risque d’affaiblir le jeune arbre. On taillera l’arbre si nécessaire avec un sécateur bien aiguisé et propre.
Si certaines racines sont cassées ou abîmées on les taillera également.
Voici quelques bonnes marques de sécateurs : Okatsune / Bacho / Felco
- Pralinage, une étape importante pour une reprise vigoureuse de l’arbre
Pour les arbres en racines nues, afin de stimuler l’enracinement et de protéger leurs racines, on trempera les racines dans un mélange appelé « Pralin », c’est le moment du pralinage. Ce sera le moment préféré de vos enfants.
Il existe plusieurs façons de procéder. Communément on mélange de la bouse de vache fraîche avec de l’argile. La bouse de vache n’est pas indispensable. On peut utiliser un mélange de terre (ou d’argile) et de compost mûr, le tout brassé avec de l’eau pour obtenir une solution bien visqueuse qui colle aux racines.
Chez Terre & Humanisme, on utilise également un biostimulant qui aide la reprise des arbres, surtout sur sol pauvre ou abimé : la Litière Forestière Fermentée (ou Lifofer). Cela va permettre aux jeunes arbres d’avoir un microbiote riche autour d’eux dès la plantation, et d’éviter le développement de pathogènes.
Ils pourront ainsi développer des symbioses rapidement avec les micro-organismes du sol.
- Plantation
Positionnez l’arbre dans le trou en veillant à ce que le collet ne soit pas jamais enterré.
Le collet correspond à la limite entre la tige et les racines. C’est une formation tissulaire, comme un bourrelet, qui assure la jonction entre la tige (partie aérienne) et le système racinaire.
Attention, si le collet est enterré il peut pourrir. Voir le schéma ci-dessous :
Les racines ne doivent pas rebiquer : elles sont dirigées vers le bas.
On peut positionner un tuteurage léger si besoin (éviter si possible).
Le tuteur est à retirer durant la deuxième ou troisième année de plantation.
Le tuteur n’a pas vocation à rester, l’arbre doit pouvoir se maintenir seul.
Procédez au remplissage du trou avec la terre ameublie (c’est-à-dire décompactée) en respectant les horizons du sol.
Si le terrain est pauvre, mélangez la terre de surface avec du compost. Cela facilitera la croissance de l’arbre pendant ses premières années.
Attention à ne pas enfouir de la matière organique dans le fond du trou.
Faites une cuvette autour de l’arbre : un bourrelet de terre haut d’une dizaine de centimètres.
Si le terrain est en pente, réalisez une demi-lune. Elle servira à retenir l’eau de pluie.
Veillez à ce que l’intérieur de la cuvette soit le plus plat possible pour permettre un arrosage homogène.
Tassez légèrement, arrosez en apportant de l’eau en pluie fine. On chassera ainsi les bulles d’air emprisonnées dans la terre.
Après la plantation, placez un paillis organique : Broyat/Paillage/Foin en couche assez épaisse (à peu près 10 cm).
Ce paillage évite la compétition avec les herbes sauvages (graminées) et gardera le sol humide.
Attention : ne couvrez jamais la base du tronc avec le mulch/paillage. Laissez un espace libre de paillage tout autour du tronc (10 cm minimum), pour éviter les risques de pourriture et favoriser la circulation d’air
Facultatif : tube d’arrosage (attention à l’usage du plastique). Pour optimiser l’arrosage, placez un tube d’arrosage. Il doit arriver juste sous les racines de l’arbre pour encourager leur descente en profondeur et dépasser du sol d’une dizaine de centimètres.
- Après la plantation
Il faudra garder un sol frais, humide durant les 2 premières années de la plantation.
Privilégiez un arrosage peu fréquent mais en grande quantité, pour favoriser un enracinement profond.
Pensez à faire un plan les arbres plantés et retirez les étiquettes en plastique, qui risquent à terme de gêner la pousse des branches.
Protégez les jeunes arbres contre les canicules d’été, qui peuvent faire craquer l’écorce avec de la toile de jute autour du tronc ou en ombrageant les jeunes arbres.
Protégez l’arbre contre le gibier, chevreuils, lapins… avec des manchons de protection.
Matériel nécessaire :
- Arbres et arbustes,
- Bêches/pelles
- Tuteurs et liens
- Compost
- Paillage/broyat
- Seaux/arrosoirs
- Sécateurs
- Étiquettes et crayons
- Badigeon cicatrisant (argile, résine de pin, …)
- Manchons de protection
A vous de jouer ! 😉 🌳
Bonjour , Didier Chabert du domaine de Cordis à Grignan 26.230
Je souhaite venir vous voir à Lablachere assez vite . Puis-je prendre rendez-vous ?
Mail : truffedecordis99@gmail.com
Tel : 0621324684
Bien Cordialement
Bonjour Monsieur Chabert, nous avons pris en compte votre demande, l’un de nos jardiniers va prendre contact avec vous rapidement. Belle journée à vous.
Je ne partage pas l’avis suivant : “C’est important d’avoir un équilibre entre la partie racinaire et la partie aérienne. Si l’arbre possède trop de branches par rapport à son système racinaire, la reprise de l’arbre au printemps sera impactée et cela risque d’affaiblir le jeune arbre. On taillera l’arbre si nécessaire avec un sécateur bien aiguisé et propre” car en supprimant les extrémités des branches on supprime les bourgeons terminaux qui ont la propriété de stimuler la croissance des racines. En les supprimant, on compromet la reprise du végétal. Il es préférable de laisser faire le végétal qui adaptera lui même le nombre et la taille des feuilles en fonction de la faible capacité du système racinaire à produire la sève brute.
Cela me semble bon et complet. Juste un commentaire. J’ai lu qu’il valait mieux planter des arbres dans des trous carrés – pour empêcher les racines de tourner en rond et les encourager à s’étendre. *