L’automne est le moment idéal pour réaliser ses composts. En effet, les jardins sont remplis de légumes d’été en fin de vie et d’un tas de matière organique à valoriser, comme les feuilles mortes.

👉 Un jardin agroécologique est un jardin zéro déchet !

Avant tout, voyons ensemble une définition du compostage. Le compostage est un processus biologique de fermentation aérobie (en présence d’air) qui va accélérer la digestion des matières organiques par les micro et macro-organismes. 

Faire son compost c’est participer au cycle vertueux de valorisation et de transformation des déchets du jardin. Le compost est le levain du sol, il permet une pré-digestion des matières organiques qui vont pouvoir se transformer en humus dans le sol.

Chez Terre & Humanisme nous réalisons plusieurs types de compost :

  • le ménager
  • la couche chaude
  • le terreau
  • le compost de toilettes sèches
  • le compost en tas (chaud)
  • la lasagne
  • le lombricompostage
  • le compostage de surface 

Faire son compost en milieu urbain Faire son compost en milieu urbain

Pour être réussis tous ces composts respectent 4 règles d’or :  

1ère règle : Équilibrer les matières dîtes carbonées et les matières dîtes azotés, c’est le fameux rapport Carbone/ Azote (le C/N).

Un bon compost c’est comme faire de la cuisine, on va nourrir des micro-organismes (bactéries, champignons) et des macro-organismes (vers de fumier, cloportes, collemboles etc.). On doit donc leur apporter une ration alimentaire équilibrée, autant de matière riche en carbone que de matière riche en azote.

Un bon ratio à retenir est d’apporter en volume 50% de matière carbonée (paille, broyat de bois, feuille morte…) et 50 % de matière azotée (éplucheurs, tonte de pelouse fraîche, désherbage, crottin …).

2ème règle : Un compost respire !

Les petites bêtes du compost ont besoin d’oxygène comme nous. C’est donc important d’apporter des éléments structurants qui vont permettre les échanges gazeux, comme le broyat ou la paille.

D’ailleurs brasser son compost avec une fourche fonctionne très bien pour booster le processus de compostage.

Les feuilles mortes se compostent très bien, mais elles peuvent entraîner des colmatages dans votre tas et rendre difficile la circulation d’air. Nous vous conseillons donc de les passer à la tondeuse avant ou alors de brasser votre compost régulièrement.

3ème règle : l’eau.

Un compost doit avoir le bon degré d’humidité, ni trop, ni pas assez. Pour cela nous vous conseillons de réaliser le test du poing :

Prenez une motte de compost dans votre main, serrez le plus fort possible :  

    • ❌ Si de l’eau gicle :  votre compost est trop humide, apportez de la matière sèche carbonée (paille ou broyat). ❌
    • ❌ Si rien ne se passe : votre compost est trop sec, arrosez-le. ❌
    • Quelques gouttes d’eau suintent entre vos doigts serrés : c’est parfait ! ✅

Pour éviter le dessèchement, placez votre composteur ou votre tas dans un endroit frais de votre jardin (à l’ombre).

4ème règle : la finesse des éléments.

Plus vous apporterez des éléments fins, mieux ils se composteront.

Cette règle est particulièrement importante pour les matières organiques qui mettent un peu plus de temps à se composter, comme la viande, le pain ou les agrumes.

Voilà, vous avez quelques bases pour réaliser un compost de qualité pour votre jardin. 

Les composts que nous réalisons à l’automne seront prêts au printemps pour le lancement de la saison de jardinage, “la nature est bien faite” 🌱

🧐 Le saviez-vous ? Valoriser nos matières organiques devient une obligation légale pour votre communauté de communes au 31 décembre 2023 ! Quand c’est possible, la pratique du compostage est une solution idéale et locale pour valoriser tous nos biodéchets et régénérer nos sols !

Aller plus loin : 

Découvrir la Cétoine Dorée, un habitant utile de nos composts et terreaux :

 

Article rédigé par Arnaud Vens, jardinier formateur chez Terre & Humanisme.

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