Un nouveau jardin vient d’être crée au sein des jardins pédagogiques de Terre et Humanisme : le jardin soleil !
Il est né de l’envie à la fois de transformer un espace peu mis en valeur et en train de péricliter, mais aussi de tester de nouvelles plantes davantage résistantes au changement climatique. Le choix a alors été fait de créer un jardin sec, avec des plantes choisies pour leur rusticité et leur résistance à de longues périodes de sécheresse (jusqu’à 3 mois sans eau !).
Ce n’est pas un jardin potager ici dont nous allons parler, mais bien d’une zone avec des plantes ornementales, médicinales et parfois comestibles.
Préparation du sol :
En février, nous sommes venus enlever la bâche, il n’y avait plus d’herbes, seulement des racines de menthe encore présentes dans le sol. Il a fallu alors aérer et décompacter le sol à l’aide d’une grelinette et mettre en forme des petites buttes respectant le design choisi au départ. Bien décompacter le sol avant de planter un massif de plantes de terrain sec permet aux racines de plonger en profondeur et la plante résistera mieux à la sécheresse. Si le sol est trop rocheux pour être décompacté (garrigue), vous pouvez faire un apport de terre dans chaque trou.
Il est très important d’avoir un sol drainant : pour cela, nous avons créé des petites buttes surélevées, mais vous pouvez aussi si vous avez un sol plutôt argileux, il faut ajouter du sable grossier.
Ne vous inquiétez pas trop de la richesse de votre sol, la majorité des plantes du jardin sec sont des plantes sauvages issues de zones méditerranéennes aux sols pauvres et dégradés. D’ailleurs, un jardin riche ne conviendra pas, les plantes pousseront trop vite les premières années, et leur durée de vie sera d’autant plus courte.
Plantation :
Choisir pour l’ensemble du jardin des plantes parfaitement adaptées à votre sol et à votre climat.
Vous économiserez du temps, de l’eau, et le résultat final n’en sera que plus réussi.
Il est possible de planter en fin d’hiver ou au printemps. Si comme nous vous planter au printemps, il faudra suivre l’arrosage beaucoup plus attentivement pendant toute la première saison : environ un arrosage en profondeur par semaine durant tout le premier été. La plantation en automne demande moins de suivi, car la plante a le temps de s’installer avant son repos en été.
En tout cas, la 1re année, on cherche surtout à avoir une plante qui s’enracine bien avec un feuillage limité pour réduire l’évapotranspiration, c’est souvent la 2e année qu’elle va prendre du volume.
Il est conseillé de faire une cuvette autour des plantes, elle va permettre de retenir l’eau d’arrosage en l’empêchant de s’échapper en tous sens sur la surface.
L’arrosage :
Oubliez l’arrosage en goutte-à-goutte ou l’aspersion ! Vous n’en aurez pas besoin. Un bon nombre de plantes résistantes à la sécheresse ont un cycle naturel de repos en été, et vous risquez de les faire mourir si vous les arrosez.
Pour adapter les plantes à la sécheresse mieux vaut arroser le moins souvent possible, mais beaucoup pour que les racines s’installent en profondeur.
Il faut néanmoins surveiller l’arrosage la première année. Si vous plantez à l’automne des plantes de petite taille, cet arrosage pourra être très limité : un bon arrosage après la plantation, puis des arrosages espacés (environ une fois par mois en hiver, puis une fois toutes les 2 à 3 semaines en période chaude) jusqu’à la fin du premier été. Les plantations de printemps nécessitent un rythme d’arrosage nettement plus fréquent jusqu’à la fin de l’été (un arrosage en profondeur 10 l environ une fois par semaine). Une fois passé le premier été, vous n’aurez plus besoin d’arroser vos plantes du tout.
L’entretien :
Article écrit par Bérengère formatrice et jardinière en agroécologie à Terre et Humanisme