🔹 Le conseil du mois : Que faire de mes plants de légumes malades ?

 

En début d’automne de nombreuses plantes au potager sont en fin de vie, oïdium sur feuilles de courge et courgette, mildiou sur tomate, fumagine sur les plantes colonisées par les pucerons ou les aleurodes…

Feuille de potimarron colonisée par de l’oïdium au mas de Beaulieu. Adultes et larves de coccinelle à 22 points se régalent. Cette coccinelle se nourrit exclusivement d’oïdium.

 

Comment gérer ses plantes lorsqu’elles laissent la place à mes cultures et couverts végétaux (appelé aussi engrais verts) d’automne et d’hiver ? Que faire de tout ce feuillage malade ?
Une vieille et mauvaise pratique consiste à brûler ces végétaux pour “éliminer le mal”. Cela n’a aucune utilité, bien au contraire. Les spores d’oïdium et de mildiou en profitent pour se diffuser un peu plus loin, les fumées polluent en dégageant des particules fines et du CO2, et enfin toute cette matière organique est perdue pour votre sol …

 

Alors que faire de ces tas de plantes malades ? Une bonne solution, pour la santé et la fertilité de votre jardin, est de bien composter toutes ces matières ! Si l’activité biologique de votre sol est très bonne, un compostage de surface est possible, autrement on préconise un compostage à chaud. 

 

Le compostage à chaud consiste à réaliser un tas de compost en une seule fois, qui soit assez volumineux (environ 1 m3) pour avoir une montée en température rapide et importante. La montée en température va permettre d’assainir efficacement les matières organiques par le travail des microorganismes bénéfiques (bactéries et champignons). Pour être sûr de réussir votre compost, voir notre article “ Réussir son compost : L’or noir du jardin !

 

Il n’est pas forcément facile de réaliser un compost d’un tel volume en une seule fois, surtout pour les petits jardins. Au mas de Beaulieu nous accumulons les différentes matières organiques au fil des semaines : tas de désherbages, tas de feuilles, paille, fumier des poules, tonte etc. Nous avons également à notre disposition des cultures de “plantes à biomasse”, comme la consoude, la selfie ou le miscanthus. Toutes ces ressources accumulées d’une part, ou à disposition dans les jardins, nous permettent de réaliser facilement des compostages à chaud le jour J. Ce type de compost permet également de valoriser des matières difficilement compostables.

Le conseil bonus 😉 : “Pour avoir un jardin en bonne santé : maximiser la vie dans le sol et au-dessus du sol. Un sol riche en micro-organismes, avec une activité biologique intense, joue le rôle de barrière contre de potentielles pathogènes.”

 

    Auteur : Arnaud Vens, Animateur et formateur en agroécologie

 

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